Par AymericTheNightmare le Vendredi 12 septembre 2014 à 09:15
Très bon dossier, complet et tout et tout. :)- 1 Introduction
- 2 1974 – Maze War par Steve Colley
- 3 1992, mai – Sortie de Wolfenstein 3D, par iD…
- 4 1993, décembre - Sortie de Doom 1, toujours…
- 5 1996, mai – Sortie de Quake, encore et toujo…
Après le succès de Wolfenstein 3D, iD Software ne désire pas s'arrêter en si bon chemin et publie LE titre qui sera celui de la consécration et le porte-drapeau des FPS pendant une longue période : Doom.
Si nous étions dans de domaine du Rugby, nous pourrions considérer Wolfenstein 3D comme l'essai et Doom comme sa transformation : il ne s'agit ni plus ni moins que du véritable initiateur des jeux en 3D dits « immersifs » et du jeu multijoueur en réseau.
Le succès est tel que les jeux de tir qui ont suivi ont été très souvent qualifiés de “Doom-like” : le nom est passé à la postérité. Les Ferrari s'alignent devant le parking des locaux de ID Software.
Pour revenir au jeu en lui-même, le scénario est une fois encore simple. Vous incarnez un space marine de l'UAC présent sur les satellites de Mars : les portes de l'enfer sont ouvertes et débarquent alors monstres et militaires zombies que vous devez inévitablement éliminer.
Distribué comme shareware (seul le premier chapitre est disponible sur les trois que compte la version complète), Doom a été téléchargé par approximativement dix millions de personnes en un an.
Le chiffre peut en faire sourire certains mais n'oublions pas qu'en 1994, Internet était réservé aux seuls informaticiens passionnés, c'est-à-dire très peu de monde !
Ce succès a permis d'une part de médiatiser ce type de distribution de logiciels (le shareware) mais aussi de donner à ID Software une renommée mondiale en un temps record, dépassant le cercle restreint des joueurs PC !
L'immense popularité du jeu a d'ailleurs engendré une baisse significative de la productivité dans bon nombre d'entreprises à cause des installations « sauvages » effectuées sur les ordinateurs de travail ! Des logiciels ont d'ailleurs été développés spécialement dans le but de supprimer les fichiers du jeu sur les PC reliés aux réseaux d'entreprise.
Côté technologie, on voit apparaître plusieurs choses dont :
- les différents étages (Wolfenstein était de « plain-pied », Doom introduit les niveaux)
- le bobbing (balancement de l'arme)
- la gestion des textures sur les murs, plafonds et planchers
- les cartes complexes (murs « arrondis » mais non plus perpendiculaires comme dans W3D)
- le multijoueur : en réseau local, câble série (2 joueurs) ou modem / null-modem
- la modularité : possibilité de création de toutes sortes d'addons : cartes, transformations complètes
Le moteur nommé iD Tech 1 reste néanmoins véritablement en 2D, la faute aux performances des machines de l'époque, encore incapables de gérer des environnements en trois dimensions.
Commercialement, c'est un succès : plus de 30 millions de joueurs en 1994 (version shareware) pour 2 millions de ventes.
Nous ne nous attarderons pas sur tous les portages et déclinaisons qui ont suivi tels que Doom II ou The Ultimate Doom, Heretic et autres Strife qui n'intègrent aucun ajout particulier d'un point de vue technique. Seules les cartes et les thèmes sont différents.
Si vous êtes intéressés par l'id Tech Engine, vous pouvez lire un très bon article chez Giantbomb qui montre comment le moteur a évolué au fil du temps. La vidéo ci-dessous est également un bon moyen de s'imprégner de l'esprit d'ID Software, avec une visite de plus d'une demi-heure dans leurs locaux !