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Alive. Cette vidéo restera probablement longtemps dans les mémoires (pour le meilleur ou pour le pire). Réalisée par MiX(ep), elle inaugure certainement un nouveau genre du moviemaking sur Counter-Strike, une voie qui est amenée, aux grands damnes de certains, à être explorée dans les prochaines productions du domaine. En effet, le réalisateur de la série des Single Gaming vogue ici dans sa dernière vidéo, destinée au concours de l'ESWC, entre fragmovie pure et court-métrage.

La vidéo démarre par une introduction scénaristique : MiX(ep), incarné dans le jeu sous la forme d'un contre-terroriste, est soumis contre son gré à des expériences scientifiques. Penser à sa dulcinée lui permet de résister aux tortures et il parvient à s'échapper. Il va donc bien entendu devoir affronter bon nombre d'ennemis.

Le tout est réalisé au moyen de scènes 3D, relativement bien faites (avec une bonne utilisation du depth of view), et d'images IRL (mettant en scène, on peut le supposer, lui-même et l'élue de son c½ur). Certains trouveront le style de l'intro vraiment très « gnan-gnan », d'autres apprécieront le ton lyrique donné à l'ensemble. Quoiqu'il en soit, cela ne vous laissera pas indifférent (il paraît que ça fait rire certains aussi).

Commence alors la fragpart qui, une fois encore, ne laissera pas indifférent. Passons vite sur les frags provenant intégralement de Mix(eP) lui-même qui, sans être totalement dénués d'intérêt, ne sont pas extraordinaires. Le plus intéressant ici est bien évidemment l'editing, certainement le point fort de MiX(ep). Rien à dire, l'ensemble est dynamique, relativement bien synchronisé avec la musique. Néanmoins, grosse faute de goût : un immonde HUD couleur vert cul de bouteille de vin vient entacher la moitié de la vidéo. Niveau aspect visuel, hormis cette « chose » envahissante, les filtres sont assez sombres. Quant aux transitions, quelques-unes sont réalisées au moyen de scènes 3D (comme la courte-échelle mid pour la corniche sur D2), plus ou moins réussies voire parfois totalement inutiles et superflues (on pense à la scène de catch avec un cadavre au niveau de la long, ou à la scène d'acharnement au mp5). Des images IRL poursuivent le fil scénaristique mis en place pendant l'introduction : des souvenirs reviennent progressivement au personnage, augmentant ainsi sa rage de vaincre. Les frags se font ensuite plus violents, l'enchaînement des actions plus rapide.On notera enfin une très bonne gestion des ralentis, notamment sur les headshots à l'AWP.

La fragpart se termine par l'explosion d'une bombe qui blesse le protagoniste. Grâce à ses super-pouvoirs, celui-ci ne meurt pas sur le coup. Il sort en feu de la fumée et pense une dernière fois à l'amour de sa vie avant - on l'imagine - de mourir. La vidéo s'achève sur des textes simples.

Sur Movievault.net, SK-Gaming.com, nombreux sont les commentaires du style : « OMG BEST MOVIE EVER » ou « oO perfect ». Au risque d'en froisser certains, ce n'est absolument pas le cas : trop de maladresse, de fautes de goût (et d'incohérence ?)... Cependant, n'allez pas croire que Alive est dénuée de qualités : certaines idées sont vraiment bonnes, mais nécessitent à mon sens d'être mieux utilisées (comme le HUD ou les scènes 3D).