CS:GO - Valve passe au "machine learning" pour bannir les cheaters : on vous explique
- Par FrenchKat - Vossey.com, publié
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Si le monde du gaming s'accorde à dire que Counter-Strike: Global Offensive est un bon jeu compétitif, le matchmaking classé du jeu est malheureusement infesté de joueurs sans éthique qui trichent pour prendre le dessus.
Si Valve a depuis longtemps mis en place des solutions pour lutter contre la triche, comme le système VAC (Valve Anti-Cheat) ou Overwatch qui permet à tous de regarder des Replay et de confirmer la présence d'un tricheur ou non, les cheaters semblent toujours avoir eu un temps d'avance sur la société américaine dans ce domaine.
Cette tendance risque fort heureusement de s'inverser puisque Valve est en train de déployer progressivement un système anti-triche basé sur le « machine learning » dans le but de lutter plus efficacement contre ce fléau.
Pour ceux ne connaissant pas le principe de machine learning, aussi appelé « apprentissage automatique » dans la langue de Molière, voici la définition donnée par Wikipédia : « Le [...] machine learning [...] concerne la conception, l'analyse, le développement et l'implémentation de méthodes permettant à une machine (au sens large) d'évoluer par un processus systématique, et ainsi de remplir des tâches difficiles ou problématiques à remplir par des moyens algorithmiques plus classiques. »
Si ce n'est toujours pas clair pour vous, nous allons vous donner un exemple de l'utilisation de ce concept pour CS:GO. Disons que Valve souhaite mettre en place un système de détection de spin-bot (cheat permettant de mettre que des headshots en faisant tourner votre personne TRES rapidement) via machine learning. Valve va paramètrer le logiciel en lui indiquant les mouvements/actions que seul un tricheur peut faire (autrement dit « des règles ») : mettre 3 heashots en moins de deux secondes tout en ayant effectué une rotation de 1080° par exemple (vous conviendrez que c'est impossible à réaliser pour un joueur normal). Maintenant que le système a une définition de ce qu'est un tricheur, il va être capable d'examiner tous les replays de matchs et de donner un avis pour chacun. Lorsqu'un joueur est qualifié par le système de « tricheur », le replay est soumis à Overwatch et les joueurs pourront donc confirmer ou infirmer l'avis du système.
Si la sanction est confirmée, le système prendra davantage en compte les critères et règles qui lui ont permis de déterminer que le joueur trichait et cherchera dans le replay de nouveaux critères communs avec d'autres replays de tricheurs afin de définir de nouvelles règles permettant de dire « ce joueur est un tricheur ».
Au contraire, si Overwatch infirme l'avis du système et détermine que le joueur incriminé ne triche pas, le système donnera moins d'importance aux critères ou à la règles qui l'a incité à qualifier un joueur de tricheur.
Plus le système analysera de replays, plus il deviendra pointu, efficace et précis. On peut en quelque sorte dire que le système gagne de l'expérience pour chaque cas analysé.
Valve a donc commencé à déployer ce système d'après un commentaire de la firme sur Reddit et certains dossiers Overwatch proviennent donc de ce système. Il s'agit d'une grande avancée, car Valve ne cherche plus uniquement les tricheurs en détectant un logiciel sur leurs PC (ce que les tricheurs parviennent plus ou moins à cacher), mais en analysant leurs comportements dans une partie : chose qui est bien plus difficile à dissimuler.
Cependant, ne nous enflammons pas trop vite. Valve précise n'avoir lancé qu'une version expérimentale du système et que le nombre de parties analysées doit pour l'instant être très faible. La société américaine précise qu'il y a un million de matchs joués par jour et que cela nécessiterait de posséder un datacenter propulsé par des milliers de microprocesseurs pour tous les analyser en temps et en heure, ce qui représente un certain coût.
Nous conclurons cette news en constatant que Valve prend finalement au sérieux le problème de la triche sur ces jeux, contrairement à ce que pensaient certains, et que la société va pour une fois avec une (grosse) longueur d'avance sur les joueurs peu scrupuleux.