Des nouvelles qui nous viennent tout droit d'Espagne, mon cher pays, avec de nouveaux médias du mod Fire War. Basé sur Source Engine, ce mod multijoueur se déroule lors de la troisième guerre mondiale en 2023 où s'opposent plusieurs alliances pour leur survie.

Avec un scénario alarmiste mais malheureusement plausible, ce mod propose aujourd'hui des images d'un couteau et surtout une multitude du char M1A1, leur grand chouchou. Le char est présenté sous plusieurs coloris, à moitié détruit ou tout neuf sortant d'usine, et aussi dans deux fonds d'écran. Nous pourrions nous croire au centre de recrutement de l'armée américaine, sauf pour les chars détruits of course.

Ce qu'il y a de marrant avec ce mod c'est qu'à chaque news nous avons droit à une annonce sur le fait qu'ils ne sont pas morts et comme à chaque fois, nous avons droit à quelques screenshots pour nous permettre d'attendre et encore attendre. Non, je ne vous parle pas de Dod:Source, mais bel et bien de Final Escape.

Sans vous rejouer l'idée du mod que nous vous avions déjà présentée dans une précédente news, voyons directement les images d'une map.

Ligarena est une société qui organise depuis 1999 des évènements liés aux sports électroniques en France. Après sept Lan-Arena dont la dernière eu lieu en Juillet 2002 à la grande halle de la Villette à Paris, Ligarena a décidé de voir plus grand et d'organiser une coupe du monde qui se tient en France depuis maintenant trois ans.

C'est à l'occasion de la présentation de la saison 2 de Cyberleagues France samedi 3 septembre que Matthieu Dallon nous a accordé une interview.

 

Interview Originale (mp3, 5.6 Mo, 6 mn 11)

Vossey.com | Caouecs : Bonjour, nous voulions juste revenir sur l'interview que nous avions fait lors de la coupe du monde à propos de l'ESWC à l'étranger. On a vu que Cyberleagues allait être vendu un peu partout dont la Chine qui fait partie des pays que tu nous avais indiqués. Serait-ce un premier pas vers la Chine ? D'abord Cyberleagues puis l'ESWC ?

Matthieu DALLON : Cyberleagues en Chine oui, je l'ai dit, ça ouvre fin septembre. On a trouvé les partenaires, on a trouvé les gens qui sont motivés, donc Cyberleagues sera lancé en Chine, en Espagne, au Portugal et au Moyen-Orient à terme. Après on verra. Pour ce qui est de l'ESWC je ne dirai rien.

Vossey.com | Caouecs : Rien du tout ?

Matthieu DALLON : Non.

Vossey.com | Caouecs : Est-ce que l'ESWC sera obligatoirement dans un pays où il y aura Cyberleagues ?

Matthieu DALLON : Non plus. L'ESWC et Cyberleagues ce sont deux choses complètement différentes. Nous en France on se sert de Cyberleagues comme structure de qualification pour la Coupe de France, mais il y a plein d'autres pays qui font autrement. Il y a des ligues déjà qui existent sur leur propre structure comme aux États-Unis avec la GGL (Global Gaming League) avec sa propre structure de sélection online, ses propres rankings. Donc ça n'a pas de lien direct.

Vossey.com | Caouecs : Au niveau du championnat de France, tu as annoncé que DoD entrait dans les jeux de Cyberleagues mais ne serait pas présent à la Coupe de France. Tu confirmes ?

Matthieu DALLON : Enfin je vais prendre des pincettes. Les disciplines Cyberleagues ne sont pas nécessairement les disciplines de la Coupe de France et de l'ESWC. Par contre l'inverse est vrai, toutes les disciplines de l'ESWC (ndlr : et donc de la coupe de France) seront dans Cyberleagues. Mais maintenant je ne peux pas décider aujourd'hui quels vont être les jeux, parce que la plupart des jeux qui vont être au top en juillet 2006 ne sont peut-être pas encore sortis. Ensuite j'ai des partenaires dans 50 pays avec qui je vais me concerter vers Septembre, Octobre et Novembre et les annonces seront faites, je pense, en Novembre.

Vossey.com | Caouecs : Maintenant on va revenir un peu sur la carte des joueurs. Ca va permettre aux organisateurs de savoir qui est qui, est-ce que vous avez pensé à une carte pour les journalistes et les médias pour « officialiser » la présence de la presse sur les LAN et leur permettre un accès plus facile ?

Matthieu DALLON : J'y avait jamais pensé, honnêtement parce qu'il y a un système en France qui existe qui s'appelle la carte de presse. Mais maintenant pourquoi pas. Faciliter, en tout cas les partenaires de Cyberleagues à avoir accès au contenu des Lan, avoir accès aux zones ça me paraît évident. Cyberleagues cette année va avoir des partenaires médias qui vont s'engager à assurer la couverture de, par exemple, toutes les Premiere Series, un maximum de General Series, qui vont faire des répercussions régulières sur les sites, le papier ou la télé les résultats des joueurs ou le classement. Leur permettre en contrepartie d'avoir un accès facile aux évènement oui en effet ça me paraît normal. Mais faire une carte de presse, non ça existe déjà.

Vossey.com | Caouecs : Donc ce serait plutôt à voir avec les organisateurs ?

Matthieu DALLON : Oui c'est à eux d'avoir une attitude professionnelle vis-à-vis des médias et des médias sports électroniques. Nous c'est ce qu'on fait dans nos évènements : à l'ESWC on gère une press-list avec des accès, avec une salle de presse, avec des PC. Et effectivement on autorise des gens qui n'ont pas de carte de presse à être considérés comme des journalistes à part entière. Je pense que c'est aux organisateurs de le faire.

Vossey.com | Caouecs : Et dernière question, c'est aux niveau des licences avec Valve. Il n'y a pas longtemps, Valve a discuté sur le fait qu'il faudrait payer une licence chez eux si on organise une LAN. Ils voudraient avoir un petit peu une main-mise sur l'organisation. Quel est ton point de vue par rapport à ça et qu'est-ce que ça a changé au niveau de Cyberleagues cette rentrée en force de Valve qui essaye de s'imposer et de faire payer les licences ?

Matthieu DALLON : Alors au niveau de Cyberleagues rien du tout car Cyberleagues n'est pas organisateur de tournois. C'est la problématique de tous les organisateurs de tournois de demander les autorisations à Valve et de s'assurer que les joueurs ont les licences sur les PC. Là je répondrai en tant qu'organisateur de l'ESWC. Moi systématiquement j'ai des accords avec les éditeurs ou les studios m'autorisant à faire ce que je fais. Ce sont des accords qui sont confidentiels. Je ne comprendrai pas que Valve aille embêter des associations qui font des tournois, mais ce n'est pas le problème de Cyberleagues.

Vossey.com | Caouecs : Et peut-être faire un système qui permettrait de centraliser et aider les petites organisations à justement avoir cette licence, à bien comprendre la licence de Valve, ce serait peut-être un travail de Cyberleagues d'aider les organisateurs par rapport à Valve.

Matthieu DALLON : Oui c'est vrai. Même Valve et d'ailleurs tous les éditeurs de jeux, pouvoir être une plateforme intermédiaire entre l'univers professionnel du jeu vidéo et l'univers associatif, c'est vrai l'ambition générale de Cyberleagues pourrait aller jusque là. On a pas encore réfléchi à tout ça mais c'est vrai.

Vossey.com | Caouecs : Eh bien merci pour tout.

Matthieu DALLON : Merci à toi.

Après 217 tournois homologués, plus de 12 000 participants dont 6700 licenciés, les qualifications pour la Coupe de France ont marqué la fin de la saison 1 de Cyberleagues. C'est donc un succès pour la première saison du système Cyberleagues, même si le nombre de licenciés parait assez faible (surtout que la licence était offerte la première année). Mais expliquons d'abord en quoi consiste le système Cyberleagues pour ceux qui ne le connaissent pas.

Cyberleagues est un logiciel associé à un site web, tous les deux créés par Ligarena, dans le but de créer une sorte de fédération e-sportive (mais qui n'en porte pas le nom) permettant de participer à un circuit de tournois et à un système de classement centralisé.

Les grandes équipes comme les GG ou les aAa sont maintenant des clubs constitués de différentes sections (CS, War3, ...) pour chaque discipline. Le classement des équipes et des joueurs est géré automatiquement suivant les résultats et n'est mis à jour qu'un fois par semaine pour éviter les trop grands changements de place durant les tournois.

Pour être classé, un joueur doit faire l'acquisition d'une licence (maintenant payante) nominative et devra se rendre dans des tournois homologués Cyberleagues pour que ses résultats puissent être pris en compte. Du côté des organisateurs, ils doivent respecter un cahier des charges très stricts pour bénéficier de l'homologation Cyberleagues. Cela devient donc un label de qualité pour les tournois.

L'un des principaux flous que Cyberleagues a éclairci concerne les transferts de joueurs, qui ne faisait l'objet d'aucune règle auparavant et permettait à des joueurs de haut niveau d'aider des petites équipes dans des tournois moyens quand leur équipe principale ne jouait pas. Maintenant, grâce à la licence, un joueur d'une grande équipe peut être facilement suivi et ne pourra faire gagner de point à une autre équipe classée sur Cyberleagues lors d'un petit tournoi homologué. Et pour tout transfert, il y a une période de transfert obligatoire de 15 jours (anciennement 30) pour qu'un joueur puisse passer d'une équipe à une autre.

Pour la saison 2, le nombre de jeux passe de 3 à 6 et inclus maintenant Day of Defeat, Call of Duty et Unreal Tournament 2004 (à noter que ce choix a été fait en fonction des demandes des différentes communautés et non arbitrairement. L'objectif du nombre de licenciés payant est de 3000 joueurs, chiffre-clé qui déterminera l'avenir du système Cyberleagues car s'il n'est pas atteint, la saison 3 ne verra jamais le jour. Concernant les tournois, les Final Series ont disparus au profit des onlines Series. La nouvelle réorganisation est donc la suivante :

• Premiere Series (100 points pour le premier)
• General Series (60 points pour le premier)
• Open Series (20 points pour le premier)
• Online Series (10 points pour le premier)

La désignation des catégories des tournois est pour l'instant faite par Ligarena suivant l'ancienneté, la qualité et la fréquentation. Il y aura cette année 9 Premiere Series (dont fait partie la Gamer Assembly) pour Counter-Strike, ce sont tous les grands tournois français ayant une bonne organisation, un calendrier fixé à l'avance et un bon historique. C'est là que se gagneront la majorité des points pour les équipes professionnelles

Les General Series regroupent tous les tournois sérieux dont les organisateurs sont connus de Ligarena et qui ont leur date définie plusieurs mois à l'avance et ayant un petit historique. Limitation de l'abus de participation à ces tournois par un système de classement des performances, seules les 5 meilleurs places aux tournois sont gardées, les autres ne comptent pas.

Le reste des tournois homologués de tout niveau est classé dans les Open Series, et les tournois online seront tous regroupés dans les Online Series peu gratifiée niveau point, dû à l'impossibilité de vérifier l'identité des joueurs via internet.

Le système des licence a lui aussi bénéficié d'améliorations pour la deuxième saison. Elle coûte maintenant 15€ par saison et par discipline, existe sous forme physique difficilement falsifiable au format carte de crédit et donne accès aux avantages suivants :

• Des réductions à tous les tournois homologués Cyberleagues.
• Des tarifs privilégiés aux événements produits par Ligarena.
• Des opportunités commerciales.
• Le suivi sportif de ses résultats en compétition.
• L'accès au classement Cyberleagues.
• L'accès aux qualifications pour la Coupe de France et Coupe du Monde des Jeux Vidéo 2006.

Concernant le premier point, il y a encore beaucoup de discussions entre les organisateurs de tournois et Ligarena car cela leur créerait selon eux, un manque à gagner alors que la vision de Ligarena est la fourniture de service en terme de communication et de gestion de l'évènement. Un point épineux qui a besoin du soutien des grands tournois pour le généraliser à tous les tournois homologués.

La société Ligarena en pleine phase de croissance, s'est maintenant dotée d'un chef de projet à temps plein, d'un développeur à 1/4 de temps, et un administrateur à 1/4 de temps tous salariés, ce qui amènera la société à se doter de nouveaux sponsors pour supporter les salaires en plus des coûts de fonctionnement de la société et de prodution des licences.

Et preuve de la qualité du système Cyberleagues, il sera exporté vers la Chine, le Portugal, l'Espagne et plusieurs pays du Moyen-Orient dès fin Septembre.